preparateur de commande de nuit

Salaire de préparateur de commande (nuit vs jour) : comparatif, avantages et comment négocier

Temps de lecture : 6 minutes

Le secteur logistique s’appuie sur les préparateurs de commande ; ces professionnels, parfois dans l’ombre, orchestrent la bonne livraison des colis, la fluidité des stocks et le respect des délais pressants imposés par la grande distribution, le e-commerce ou l’industrie. Cependant, derrière le même intitulé de poste, la réalité change du tout au tout selon qu’on travaille le matin, l’après-midi ou… la nuit. Salaires, rythme biologique, carrière, qualité de vie : tour d’horizon complet pour distinguer, comprendre et choisir entre horaires de jour ou de nuit dans ce métier très demandé. Quelques mises en garde, astuces et témoignages collectés sur le terrain viendront enrichir la réflexion, afin d’éclairer chaque lecteur tenté par ces opportunités en Auvergne-Rhône-Alpes.

Le métier de préparateur de commande : ses missions et ses objectifs

Le préparateur de commandes est souvent présenté comme une pièce centrale dans la chaîne logistique. Mais en quoi consiste exactement ce travail ? Au quotidien, il effectue la réception des arrivages, en vérifie la conformité, trie et range les marchandises, puis s’occupe de collecter, d’emballer et de conditionner tout ce qui sera expédié vers le client final ou les points de vente. Ce poste requiert de la rapidité, une vigilance constante – éviter les erreurs de picking, c’est primordial – et une capacité à supporter des rythmes parfois intenses lors des flux saisonniers.

Plusieurs milieux recrutent activement : grande distribution, centrales logistiques, sites web de vente en ligne. À certaines périodes (soldes, fêtes), le secteur devient bouillonnant et la tension sur le personnel s’accentue. Il n’est pas rare de voir des entreprises faire appel à des intérimaires pour absorber la charge. Pour ceux qui découvrent le métier, faire ses premiers pas via l’intérim, c’est s’offrir la possibilité de tester différentes entreprises, voire différents rythmes, pour identifier ce qui correspond à ses attentes.

Pour avoir une vue plus large sur les débouchés dans le secteur, il faut s’intéresser aux métiers de la logistique. C’est parfois ce type de démarche qui déclenche une reconversion réussie.

Journée de travail : des horaires réguliers pour un quotidien structuré

Ambiance sonore dès l’aube, machine à café qui tourne à plein régime, rythme régulier, pauses déjeuner synchronisées… Un emploi de préparateur de commande de jour, classiquement entre 8h et 17h (ou parfois 9h-18h selon les sites), reste la formule privilégiée pour celles et ceux qui tiennent à conserver un schéma de vie prévisible. Ce cadre convient particulièrement bien aux salariés avec des enfants en bas âge ou à toute personne pour qui la conciliation entre sphère professionnelle et vie privée s’impose comme priorité.

Salaire moyen : D’après une récente enquête menée auprès de plusieurs plateformes à Lyon et Grenoble, le salaire net observé pour un poste de jour se situe en général entre 1 600 € et 1 800 €, variables selon le secteur d’activité, l’ancienneté et parfois la taille du site. À titre d’illustration, Emma, préparatrice en CDI à Lyon, évoque un salaire de 1 750 € net, sans primes spécifiques mais avec des horaires compatibles avec son organisation familiale.

Recherche d’emploi : Pour décrocher un premier contrat, l’intérim reste bien souvent un tremplin ; la plupart des témoignages recueillis citent l’importance de soigner la première impression et de ne pas négliger le réseau, même pour des missions courtes. Des erreurs récurrentes sont mentionnées : trop se focaliser sur les annonces en ligne sans parler autour de soi, ou envoyer des candidatures impersonnelles. Une démarche proactive, avec déplacement en agence ou contact direct, augmente nettement les chances d’être retenu.

Travailler la nuit : une rémunération généralement plus élevée

Certains ne jurent que par l’atmosphère feutrée et l’activité concentrée des plannings nocturnes. Entre 21h et 6h du matin, dans l’entrepôt, le tempo diffère, les interactions sont plus calmes, et la productivité tourne à plein régime. Travailler la nuit implique cependant un vrai défi physiologique et social : sommeil décalé, vie de famille bouleversée, mais contrepartie financière notable.

Rémunération : En général, le fait d’assurer un service de nuit permet de bénéficier d’une majoration située entre 20 % et 30 % du salaire de base. À Saint-Étienne, Maxime, salarié intérimaire, explique ainsi toucher environ 2 200 € nets chaque mois une fois les primes incluses, soit nettement plus qu’en horaire « de bureau ». Attention : ce surplus varie d’un employeur à l’autre, certaines structures préférant privilégier les primes fixes, d’autres optant pour un calcul différencié selon les horaires exacts assurés la nuit ou le week-end.

Il serait tentant de ne retenir que l’aspect financier, mais privilégier le travail nocturne exige plus qu’un simple attrait pour le gain : capacité à gérer la fatigue, adaptation à un nouveau rythme… Ceux qui sous-estiment la transition risquent de vite se lasser, sinon de mettre leur santé à l’épreuve. Plusieurs salariés signalent une difficulté à retrouver un sommeil réparateur, au moins les premières semaines. Pourtant, avec un minimum de discipline (sieste anticipée, lumière tamisée dans la chambre le matin, alimentation adaptée), la transition s’opère progressivement.

Comparatif pratique : conditions salariales et qualité de vie

Réaliser le choix entre jour et nuit ne se limite pas à une question de rémunération. Il y va d’un vrai équilibre entre niveau de vie, bien-être, attentes personnelles et possibilités de carrière. Voici un tableau synthétique :

Critères Travail de jour Travail de nuit
Salaire net 1 600 – 1 800 € 2 000 – 2 200 € (avec primes)
Vie familiale et sociale Horaires alignés sur les horaires scolaires, vie sociale facilitée Rythme atypique, risques de difficultés relationnelles ou de fatigue accumulée
Carrière Plus de formations en interne, stages accessibles Opportunités équivalentes mais nuits majorées

Plusieurs études montrent un point de vigilance important : le travail de nuit, sur la durée, génère davantage d’absences pour raison de santé. L’encadrement RH le sait : il faut rester à l’écoute de son corps, éviter la prise de stimulants en excès, et planifier de vraies plages de repos.

Réalités et clichés autour du métier

Les images persistent : préparateur de commande, un emploi « alimentaire » occupé en attendant mieux ? Sur le terrain, les profils qui évoluent rapidement ne correspondent pas à ce schéma. Un salarié motivé, doté du CACES (autorisation de conduite des chariots élévateurs) ou d’une expérience en gestion de stock, peut viser une promotion interne sous quelques années à travers les formations proposées par l’entreprise. Il n’est pas rare de passer, après deux ou trois ans, de préparateur à magasinier cariste ou, pour les plus entreprenants, chef d’équipe.

Niveau de diplôme ? Les DRH consultés à Lyon et Clermont-Ferrand insistent : le diplôme reste secondaire. Ce qui compte, c’est la capacité à travailler vite et bien, à respecter les règles d’hygiène (importantes dans l’agroalimentaire notamment), et à garder une attitude sérieuse même lors des pics de travail.

Ici, un exemple frappant : lors d’une mission dans une plateforme près de Roanne, un candidat a raté sa période d’essai parce qu’il n’osait pas demander d’aide lors du rush du Black Friday. Pourtant, l’entraide reste essentielle pour surmonter les semaines les plus chargées. Un conseil : ne pas hésiter à dialoguer avec les collègues, la hiérarchie étant souvent plus accessible qu’on ne l’imagine.

La région Auvergne-Rhône-Alpes : un vivier de postes à explorer

Impossible d’ignorer le dynamisme du marché logistique régional. Pourquoi une telle attractivité en Auvergne-Rhône-Alpes ? La raison est simple : de nombreux grands groupes logistiques, plateformes e-commerce et entrepôts XXL ont choisi de s’implanter autour de Lyon, Saint-Étienne ou même Bourg-en-Bresse. Résultat : la demande de main-d’œuvre n’a jamais été aussi forte et les préparateurs de commande font partie des profils que l’on s’arrache, surtout en période de pics d’activité.

La diversité des postes proposé dans la région permet à des profils de tous horizons d’intégrer ce secteur ; certains optent pour le temps partiel afin de compléter leur revenu d’étudiant, d’autres privilégient le CDI pour une stabilité recherchée. Différentes modalités, mais un point commun : la recherche d’efficacité et de sérieux sur le terrain.

Pour élargir son projet professionnel ou simplement en apprendre davantage sur les métiers en logistique, il reste pertinent de consulter cet article sur les métiers logistiques.

Négocier son salaire : mode d’emploi et pièges à éviter

Le moment de la négociation salariale approche ? Voici plusieurs pistes pour mettre toutes les chances de son côté. D’abord, se renseigner sur les salaires versés localement (grâce aux enquêtes disponibles sur les forums, sondages professionnels ou discussions en agence). Les employeurs apprécient les candidats qui connaissent la réalité du terrain et savent en parler avec précision.

Ensuite, ne jamais négliger ses expériences sur le terrain : avoir travaillé sur un site exigeant ou avoir assuré plusieurs périodes de « rush » sont des arguments concrets pour évoquer une revalorisation ou l’obtention d’une prime. Il faut parfois rappeler à l’entreprise que maîtriser le pistolet de flashage, préparer 100 commandes dans la même journée ou apprendre chaque allée d’un entrepôt n’est pas donné à tout le monde.

Une erreur classique : demander une augmentation au mauvais moment, sans preuve ou chiffre à l’appui. Une négociation se prépare. L’idéal : attendre la fin de la période d’essai validée ou cibler un entretien annuel. Dans certains cas, l’obtention d’une certification supplémentaire (CACES, SST) peut également servir de levier dans la discussion.

  • Quel est le salaire moyen d’un préparateur de commande ? Pour la journée, il varie entre 1 600 et 1 800 € nets ; pour la nuit (avec les primes), il atteint souvent 2 200 € nets, voire un peu plus.
  • Quelles qualités sont requises ? Aucune obligation de diplôme, mais il faut être organisé, rigoureux, réactif et à l’aise avec le travail en équipe.
  • Comment trouver un emploi dans ce secteur ? Le mieux : solliciter les agences d’intérim de la région, multiplier les candidatures spontanées et s’appuyer sur des plateformes professionnelles existantes.
  • Des perspectives de carrière existent-elles ? Oui ! Après quelques années d’expérience et éventuellement une certification, il est possible de monter en responsabilité, devenir magasinier ou évoluer vers l’encadrement.

Réaliser un choix entre jour et nuit implique, au fond, d’évaluer ses priorités : trouver la formule la plus adaptée à sa situation personnelle, analyser ses propres limites et envisager, pourquoi pas, de changer de rythme à moyen terme. Le marché de la préparation de commandes ne cesse d’évoluer ; il séduit par ses débouchés, sa diversité, et son rôle central dans la vie économique régionale. Reste à chaque candidat de s’adapter à ses envies, à ses contraintes… et aux opportunités qui sauront l’attendre.

Sources :

  • pole-emploi.fr
  • adecco.fr
  • indeed.com
  • leparisien.fr
  • statistiques.data.gouv.fr
  • jobintree.com
  • semilyon.fr
  • manpower.fr
Image Arrondie

Quelques mots sur l'autrice

Je suis Aurélie, j’ai 39 ans et je suis la fondatrice de Wanteed. Chargée d’études RH dans une entreprise depuis plus de dix ans, j’ai décidé de lancer ce blog pour que nous puissions explorer ensemble ce monde merveilleux.